Repas diola de décembre 2015 : mais c’est où la Casamance ??
Dimanche 31 janvier 2016
Tout a commencé par l’arrivée chaleureuse et spectaculaire de Fodé et Gniniane. Gniniane portait un énorme mortier (voir photo) fait d’un seul morceau de bois, et aussi le pilon. Donc exceptionnellement le compte-rendu du repas commence par la cuisine : on a vite compris les techniques culinaires de son pays où tout aliment passe par le mortier pour être écrasé avant d’être ajouté à la sauce.
Nous avons préparé un plat d’agneau avec sauce légumes accompagnée de riz. La recette de son tieb yap est hélas trop compliquée pour être transmise ici, par nous en tout cas.
Repas compliqué, langue compliquée.
Il faut dire qu’on partait de zéro. Fodé a réussi à nous faire dire les phrases de la fiche, à nous faire compter, à nous faire sortir un peu du brouillard total de départ.
Fodé et Gniniane nous ont donné aussi une tonne d’infos. Par exemple que le diola est parlé dans la région du sud du Sénégal, en Casamance, région séparée du reste du Sénégal par la Gambie (ex-colonie anglaise). Les Gambiens les font payer très cher la traversée de leur pays. Toutes les religions existent en Casamance, même le bouddhisme. Mais aucune ne domine politiquement.
A la fin du repas, pour avoir des notions musicales de Casamance, on a regardé tous ensemble sur un document internet les danses traditionnelles : instruments à percussion, danse ininterrompue de danseurs successifs, rythme répétitif, presqu’une transe. Les costumes traditionnels nous surprennent, des habits rouges avec de hauts chapeaux jaunes. Difficile de se détacher de ces images.
Difficile aussi de se séparer de nos référents. Ils nous ont ouvert une part d’inconnu et nous ont laissé moins ignorants sur les cultures africaines de cette région.
Quant à la langue, le Président nous dit tous les deux jours : il faudra recommencer le diola pour fixer quelque chose.