Le repas tuc du 27 septembre
harika bir gece
Mercredi 1er octobre 2014
Encore une réussite ! Nous étions vaguement inquiets, mais Ali avait tout préparé en douce, menu, référents, locomotives, et le jour J tout a parfaitement fonctionné. On a commencé par un petit cours dans le jardin, oh bien sûr il a fallu secouer un peu les gens pour qu’ils ne restent pas frileusement entre eux et qu’ils aillent s’asseoir à côté des référents et leur posent des questions. C’est quand même mieux que de faire des tas d’hypothèses sur le sens des "mots", alors que le turc fonctionne beaucoup par assemblage de suffixes. Qu’est-ce que ça veut dire "musun" ? Ça ne veut rien dire tout seul, ce sont deux suffixes, le premier exprime l’interrogation et le second la deuxième personne. On pourraît dire que ça veut dire "est-ce que tu", mais le suffixe qui commence par m (la voyelle qui suit étant variable) peut aussi être une négation dans d’autres positions. Il vaut donc mieux essayer de comprendre le système en lisant la page 163 de notre magnifique et indispensable ouvrage La langue de l’autre, ou en potassant la fiche extraite de cet ouvrage. Malheureusement l’imprimante était en panne et nous n’avons pu en distribuer qu’une ancienne version mal imprimée. Et Kemal insistait pour qu’on lui demande à lui au lieu de regarder dans nos livres et nos dictionnaires. Pourtant j’avais envoyé la fiche à tout le monde ! Tout le monde aurait donc dû déjà avoir une petite idée des principes de base, suffixation et harmonie vocalique, qui ne sont pas des gros mots, en tout cas pas plus que phonème et synalèphe. À se demander s’il ne faudrait pas faire une inscription sur examen.
Le menu était exquis : humus, babağanuc (patlıcan, biber, domates, ezmesi), cacık, bulgur, köfte (ızgara), baklava (pour la prononciation, se reporter à la fiche de turc !). Mais un peu long à préparer, et de malheureux esclaves du devoir sont restés d’abord à la cuisine pendant le cours, puis à attiser le barbecue au début du repas ! Comment résoudre ce problème ? Faire livrer les plats ? Ce serait dommage, parce que lorsqu’on prépare ensemble c’est un moment convivial qui permet même de commencer à parler. C’est arrivé parfois, notamment en italien, mais évidemment c’est une langue plus facile pour nous. Trouver des recettes qui se préparent d’avance, et pendant que le plat mijote dans la marmite on fait le cours ? Nous essaierons.
Nos référents ont raconté en turc leur parcours, les plus studieux pouvaient même reconnaître des mots et des bribes de phrase, la traductrice était excellente, il y a eu des chansons...
Comme je vous disais : une merveilleuse soirée.