Un repas allemand « commandé » par l’OMJA
« Je ne vois pas pourquoi je parlerais allemand puisque j’ai pris anglais au collège. »
Vendredi 17 mai 2013
Du nouveau à Auberbabel. Un repas pour « jeunes » : qu’est-ce qu’un jeune ? Quand cesse t’on d’être un enfant et devient-on un jeune ? Quand devient-on un vieux ? Sachant qu’on peut être un jeune con ou un vieux con, comme dit Brassens.
Revenons au repas.
Jusqu’à la veille du repas, et après de nombreux SOS lancés aux adhérents, c’était une rencontre parfaite, un repas aux conditions idéales : 12 jeunes, 4 éducateurs, et nous, 11 adhérents Auberbabel dont 4 Allemands et 1 bilingue. Que demande le peuple ? On pouvait assurer le mini-cours, s’asseoir à côté des jeunes, échanger en allemand, créer les meilleures conditions linguistiques…
Mais voilà. Sur le document « saveurs métis » de l’OMJA, l’erreur a été faite de noter « entrée libre ». Donc tous les animateurs de l’OMJA se sont dit : chouette, un truc intéressant pour les jeunes organisés par d’autres, c’est idéal. Et voilà Martha qui vient me voir vers 18h et me dit : encore 6 jeunes avec l’animateur, ça marche ? et une demi-heure après : désolée, d’autres arrivent.
Là, le tournant était pris.
Les gamins arrivés n’avaient aucune motivation particulière, ils venaient manger et nous regardaient comme si on était des fous à vouloir parler une langue qui ne les intéressait pas. De toutes façons, ils faisaient de l’anglais au collège. Certes on a vu chez les premiers arrivés (ceux qui s’étaient réellement inscrits avant) des regards lumineux et curieux, on a entendu des phrases tentées, mais le tout saboté par ces derniers arrivés non contrôlés.
Soyons positifs, sinon on va dire que je suis piquée par la même mouche que le Président.
Auberbabel a été génial : on a réussi à transmettre, debout derrière les jeunes assis à table, on a réussi à chanter et à faire chanter, Alice a même fait un solo (malgré les ricanements), première expérience de musique de ce type pour beaucoup.
Et les référents ? Les pauvres !!!! Sonnés par le niveau de bruit, se demandant ce qu’ils étaient venus faire dans cette galère, les nouveaux ne comprenant pas bien leur rôle… Je les ai admirés.
Expérience intéressante mais plus jamais dans ces conditions. A réfléchir ensemble.
Il faudrait peut-être créer une branche Auberbabel éducative. Pour travailler la langue dans le plaisir avec des jeunes.
Monique